25 mai 2006

Blood Sweat and Tears (*)

CONSEIL

Le texte qui suit est une fiction.
Certains passages sont réellement hardcore. Parfois gratuitement. C'est comme ça.
Donc arrête de lire ici si tu crois que ta sensibilité peut être froissée par ces pauvres lignes. Vraiment.



Parfois les gouars innovent en nous pondant des néo-concepts à la con, des concepts qui -dans le cas à suivre et de manière générale- marquent le plus souvent le comportement naturellement frivole et innocent des jeunes, en semant la graine de la peur dans leur esprit, en leur imposant un lien inconscient, pont invisible mais pourtant bien présent entre le plaisir et la mort. Les deux sont quasi indissociables, des philosophes postulant par ailleurs que la jouissance sexuelle n’est que le masque que revêt la mort pour mieux nous séduire.

Erection. Panique. Pression.

Le concept du « Bob », « celui qui conduit ne boit pas », s’inscrit dans cette logique infâme. Ce soir, c’est moi le Bob et pour savourer cette expérience unique, j’ai exceptionnellement accepté de sortir de ma tanière dans le but de me fondre dans la meute nocturne locale. J’avais justement envie de retrouver ce petit plaisir de première sortie/expérience, assimilable à la joie ressentie par tout puceau décent se délectant pour la première fois du nectar acide et tiède du sexe de sa partenaire, qui tel un ruisseau de montagne, coule le long de ses cuisses.

Après une soirée acharnée, mon groupe s’est complètement disloqué et c’était bien prévisible. Ce qui l’était moins par contre, c’est cette petite traînée outrageusement défoncée qui me collait aux basques depuis vingt bonnes minutes. Pour dire vrai, elle est trop bien foutue : cheveux noirs mi-longs, yeux gris, seins plus qu’acceptables (à vue de nez, au moins du 85 c, en général je ne prête pas attention en dessous de 90 D, mais bon, c’est l’effet Bob), jambes average, mais petit cul monobloc, bien musclé et je suppose -vu la trace du string au dessus du jean- bien bronzé. Pour moi une nana bien foutue, c’est d’abord une bonne gueule. Enfin…

D’après elle, j’ai une bonne écoute. Normal, je suis Bob. Synthèse : ses parents sont heureux en couple et cela semble la déprimer, mais elle est sortie avec un Bob pendant 2 ans et donc voilà, avec moi, elle se sent bien. C’est le loop. Considérant que l’amour originel n’existe plus, elle me frime en avouant que ce qu’elle chérit le plus dans ce monde de brutes, c’est justement sa liberté de femme moderne, dans les rapports humains, le travail et le sexe bien entendu. En français ça donne quelque chose comme : « J’aime boire, j’achète ma C moi-même au Maârif, j’aime sortir seule et si j’en ai envie me faire défoncer l’anus par un grand black bien baraqué ».

Je me suis donc décidé à répondre à ses besoins. Let’s roll.

«

- Moi : Et donc t’as 22 ans ? Ma voisine a le même âge que toi mais elle fait moins pute.

- The Bitch : J’hallucine que tu me parles comme ça ! T’es taré ou quoi ?

- Moi : Non tu as raison et je m’excuse.

- The Bitch : Non mais t’es chié de la tête ou quoi ?

- Moi : Ecoute ma poule, t’as vraiment l’air défoncé, donc j’essaie de marquer la conversation pour que tu puisses réagir de la manière la plus naturelle possible. Tu te trouves sexy ce soir ? T’es foutue comme un tube digestif sur pattes. En plus, tu sens le chacal. De quoi tu veux qu’on parle putain ? Ah oui je sais, tu connais les lamantins ?

- The Bitch : Quoi ?

- Moi : C’est un mammifère marin. Une sorte de mini baleine otarie. Très mignon.

- The Bitch: Tu me fais chier. Je me tire. » Elle essaie de se lever, mais ne parvenant pas à gérer sa sortie du tabouret, elle se rassied.

« - Moi : Et tu devrais moins fumer aussi. Tu sais quoi ? J’en viens parfois à regretter les sixties, l’innocence des jeunes vierges s’éclatant sur de la musique pop naïve, de la musique néanmoins dansable. Maintenant vous vous ressemblez toutes : petites putes de Mango bourrées au mauvais sky.

- The Bitch : Qu’est ce que tu reproches au sky ?

- Moi : Je sais pas, je trouve que ça fait pute. Tu pourrais passer plus classe en buvant des vodkas-martinis, des vodkas-citron ou d’autres cocktails à la con. Tiens, un Daikiri ça irait bien avec tes yeux.

- The Bitch : Ecoute mon gars, ne me gave pas trop ce soir : après tout ce que j’ai bu, je risque de te gerber dessus !

- Moi : Bravo. Quelle classe ! T’as réussi à m’exciter en m’appelant « Mon gars ».

- The Bitch : Beurp ! J’ai envie de vomir.

- Moi : De toute façon, ton comportement pour les six heures suivantes est trop prévisible .Voici exactement ce qui va se produire : tu vas boire deux trois verres, supplémentaires, après tu vas vouloir sniffer de la coke et tout ce que tu pourras trouver dans le coin c’est de la dope coupée au laxatif, ensuite on va aller chez toi, où tu vas d’abord chier la C que tu auras tapée, tu te serviras alors un grand verre d’eau gazeuse, te fumer un petit pet pour redescendre tout en écoutant une compile d’ambiante aseptisée. Ensuite, je vais te choper, te torturer ton petit cul, et ensuite, tu vas chialer ta race.

- The Bitch : OK. T’es du genre hardcore. Ca tombe plutôt bien. Je suis d’humeur trash ce soir.

- Moi : Que tu crois. Je vais te péter ton petit cul. Genre sévère, et ensuite, tu vas en redemander. Deux mains ça passe ou pas ?

- The Bitch : Pardon ?

- Moi : Non, rien. Je disais juste que le temps passe vite. Allez, ressers toi un verre, c’est pour moi.

- The Bitch : Merci. »

Quatre verres plus tard.

«

- The Bitch : J’ai plus envie de boire. Et toi ?

- Moi : Je n’ai bu que des Sidi Ali ce soir, donc voilà.

- The Bitch : Ah oui, c’est toi le Bob ce soir. Où sont les autres ?

- Moi : Ils sont tous partis il y a une heure.

- The Bitch : J’ai pas envie de rentrer chez moi. Tu habites loin d’ici ?

- Moi : Non, on peut même y aller à pied si ça te chante.

- The Bitch : J’ai envie de m’allonger.

- Moi : Ok, allez, on se casse. Tu viens avec moi ?

- The Bitch : T’as quoi comme bagnole ?

- Moi : J’ai une Peugeot.

- The Bitch : 307 ?

- Moi : Non, 206. Essence.

- The Bitch : Le dernier mec avec qui je suis sortie avait un Range Sport. »

Mais le dernier mec que tu t’es tapée ma petite chérie ne t’a pas défoncé le cul comme j’ai pu le faire hier. T’étais tellement bourrée qu’au début, j’avais l’impression de manipuler une poupée en latex, désarticulée.

Seul aspect positif dans le fait de se taper une nana bourrée : la fellation. Elle y mettait vraiment du cœur, en se disant qu’au fond il valait mieux prodiguer une bonne fellation d’intro que rien du tout…C’était mal me connaître.

En effet, en appliquant les méthodes de persuasion militaires déclinées dans le contexte sexuel, on peut parvenir à tout. Pour mieux lui choper son petit cul, j’ai d’abord passé trente bonnes minutes à la fister. Un doigt. Puis quatre d’un coup. Puis toute la main. Puis les deux mains. Le tout à sec, sans huile, sans rien. Au début, elle hurlait. Ensuite, plus rien.


Le Bob qui encule à sec.


(*) Du sang, de la sueur et des larmes