Rap is dead (pour de bon)
Le dernier album du WU, 8 Diagrams, doit sortir le 11 décembre prochain. Il est néanmoins et rapidement piraté et apparait donc hier soir sur le net: je choppe alors la pépite, tout content, car surprise gratis. Content aussi parce qu'à priori il s'agit de l'album de la résurrection, dixit le clan lui même.
Après écoute approfondie, un seul constat : perso, c'est la plus grosse désillusion musicale de l'année!
Où sont passés les beats hardcore de Enter the wu tang? Les rimes assassines de GZA sur Liquid Swords? L'ambiance carcérale de Cuban Linx de Raekwon?Les hurlements des platines de RZA sur Bobby Digital?
Pour liquider cet album, on pourrait dire que les lyrics ont été enregistrés par un clan en descente de Crystal Meth et que les beats ont été pondus par 2 fans de Justice défoncés au crack.
Le Hip Hop est bel et bien mort et Fatal Bazooka doit s'en fendre la gueule. Pour reprendre littéralement le clan, ils auraient bien fait de "teach the wu tang" à la relève, car à présent, le seul espoir de savourer du rap east cost hardcore vient de s'évanouir.
A jamais.
Alors pour y remédier, j'ai aussi téléchargé les 2 albums de Gravediggaz, le premier spin-off du Wu avec RZA, KRS-One et Leroy (1994 et 97).
Je me suis lâché aussi sur DJ Hell, VItalix du Label International Deejay Gigolo, un must pour les fans d'Electroclash allemand. Sans parler du dernier live de Daft Punk, Alive 2007, qui pète tout. Le Hip Hop (oui, c'en est pour moi) continue de vivre à travers l'électronique et les samples.
Allez, un "Je vous salue Marie" pour le rap east cost. Mort et enterré.