26 juin 2008

Le loop

Après avoir accepté la trêve proposée par Abbas, l'ogre israélien a liquidé dans la foulée deux militants palestiniens. La réaction évidente du Hamas a été le tir de trois misérables roquettes sur une colonie, par définition illégale. Aucune victime à la clé.
Israël s'offusque pourtant de cette attaque et accuse les palestiniens d'avoir brisé la trêve.
Des représailles sont à l'étude.

Voici le topo relayé par les médias occidentaux. Quelle mauvaise foi!

Aussi grande que celle de M. Filali, notre ancien M. Affaires Etrangères, qui prend soin dans son recueil d'anecdotes bateaux de ne pas égratigner ses amis de Paris et de Tel Aviv.
Car à ses yeux, Arafat est à l'origine de l'échec des pourparlers organisés par Clinton en 1994, et seul responsable donc de la situation actuelle en Palestine. Rappelons alors les faits, les vrais: au moment de ratifier le traité de "paix", Ehoud Barak a tout simplement tenté d'imposer une clause fatale: la souveraineté et le contrôle total de l'Esplanade des Mosquées.

Concession rejetée donc avec force par Arafat. Et c'est en réalité ce fait isolé qui a entrainé l'échec d'Oslo. Car Filali présente Arafat comme un demeuré, un homme à ses yeux sans l'envergure nécessaire pour amadouer Israël. Inutile de rappeler qu'entre le début et la fin des négociations, un brillant homme de paix, Rabin, a été liquidé par les siens car il risquait de céder en faveur d'Arafat... Est-ce par hasard que Sharon a marché sur cette même esplanade relançant l'Intifada? Arrêtons de prendre les gens pour des prunes. Filali a-t-il la mémoire courte? Certainement, je recommande vivement un dépistage Alzeihmer.
Toujours est-il que le feeling à la lecture des passages sur Israël me laisse vraiment perplexe et je me dis que le maximum n'a pas été fait pour limiter les dégâts.


Voici en substance la vérité, vraie de vraie: Israël ne veut pas la paix et ses leaders politiques se relaient à chaque nouveau mandat pour faire durer l'enfer que vivent les Palestiniens, ou le peuple des Territoires pour les médias occidentaux qui à travers cette dénomination, nient tout simplement son existence et font le jeu d'Israël.

De toute façon sur cette planète pourrie, hormis les Occidentaux, plus personne n'est dupe. Encore moins les penseurs et opposants juifs israéliens, qui quittent massivement Israël, terre de guerre et de peur trahie par les siens et laissée aujourd'hui entre les mains de ripoux (Olmert en tête) et de militaires dont le seul souci est de faire durer un conflit où finalement, hormis LCI et FOX, tout le monde est perdant.

Mais pour paraphraser Filali, "tout à une fin."



17 juin 2008

Le venin

« Fils à Papa, calmez-vous ! »

Dans son immense miséricorde, ceux que Dieu a bien voulu doter d’une bonne mémoire (ou ceux dont le cerveau n’a pas encore été totalement ravagé par le shit) doivent se souvenir de cette petite pique adressée aux jeunes bourgeois casaouis par probablement d’autres jeunes casaouis qui à l’époque les jalousaient, gravitant autour d’eux à bord de scooters Honda CT-50, fréquentant les mêmes lieux sans même y poser le pied, scrutant leur manière de s’habiller et copiant leurs tics verbaux, espérant un jour eux aussi pouvoir se pavaner en voiture dans Ain Diab.

Ce petit mot, d’une grande délicatesse, avait été taggé en lettres géantes sur un mur blanc face à un rond point qu’empruntait tout futur client du Cinéma Dawliz à Casablanca.
Inutile de traiter ici l’absence chronique de nom de rues dans Casablanca…

Depuis, ce mur a été repeint et le message a disparu, le terrain avoisinant loti, le Cinéma liquidé par Mégarama et sacrifié sur l'autel du piratage par les DVD à 10 balles.
Imparable combo.

Et puis surtout, ces jeunes ont grandi.
Et le jour où ils allaient se pavaner en bagnole est enfin arrivé.

Car à présent, il n’est pas rare de voir ces gueux, soit des jeunes qui n’ont fait ni la Mission ni l’Ecole Américaine, encore moins Bennis ou comparable, rouler à bord de magnifiques allemandes, sapés de la tête aux pieds en Dolce, courtiser sans succès les filles de la caste toujours un peu supérieure.
Reconnaissons avec honnêteté que cette pointe de racisme représente ici le fond de la pensée de pas mal de bourges casaouis.

Mais revenons plutôt aux gueux.
Certes, leur dentition déplorable continue toujours de trahir leur CSP originelle, car les gueux, qui provenaient pour l’essentiel de la campagne ou du Souss-Massa ont hérité de gènes hideux, mais dans leur malheur relatif, ils ont d’abord bénéficié de conséquentes réserves foncières familiales qui aujourd’hui leur permettent de crier sur tous les toits de toutes les maisons des rues et avenues sans nom de notre plus beau pays du monde : « Moi aussi je suis riche ! ».

Ces gueux sont les nouveaux bourges du Maroc. Et vu l'allure à laquelle ils semblent se reproduire, ces aliens marchent sur les plates-bandes des bourges d'origine, qu'ils vont avaler tout cru.

Prenons pour exemple la magnifique évolution de carrière de Lhaj Fettah, sombre exploitant agricole meknassi qui n’a pourtant jamais connu les joies du pèlerinage musulman et qui n’a de Haj que la propreté de ses vêtements. Cet individu s’est vu proposer par un riche bâtisseur national une centaine de millions de Dirhams pour la cession de son terrain agricole qui passe aujourd’hui en zone urbaine. Quelle aubaine ! Son fils Jamal, la bave aux lèvres, fantasme déjà sur un énorme 4x4 noir jantes chromées. Après un rapide calcul démontrant le bénéfice de cette fructueuse opération, notre cher Haj efface de sa mémoire deux siècles de prospérité familiale dans l’huile d’olive et accepte le deal. Lhaj troque illico le naturel de sa charrette sans émission de CO2 pour une fantastique allemande finition sport luxe série limitée avec double GPS et radar de recul (vachement utile à la campagne). Un putain de V12 au bruit assourdissant, assez en tout cas pour couvrir les gémissements de détracteurs envieux, ces mêmes casaouis bourgeois d’origine qui se sont fait chier à étudier pour toucher dix à trente mille balles par mois. Soit la consommation en essence du V12 de Lhaj additionnée à celle du Hummer noir jantes chromées de son fils Jamal.

Jamal, et ça a le mérite d’être précisé, a emménagé depuis peu dans un appartement situé en plein cœur du quartier in Racine de Casablanca. Ses cousins Hamid et Brahim ont même quitté leur Belgique natale pour retrouver la famille et plonger sans slip dans ce nouvel océan de thunes et de consommation.

Les voisins de palier de Jamal sont des Berrada. Qui trouvent leur nouveau voisin gueux très bruyant.


All in !

8 juin 2008

Croissance ou existence?

"We dumbass rednecks shall prevail!".

Ce pourrait être le titre du programme d'un cauchemardesque 1-two punch Mc Cain-Obama à la tête d'un empire rongé de l'intérieur. Parce que la réalité ne sera sans doute pas très éloignée de ce qui s'est passé au cours des deux ignobles mandats de Bush. L'administration en place et le Sénat prennent en outre un malin plaisir à préparer le terrain à un dysfonctionnement qui prend la forme d'un bug persistant. En cas de rédémarrage, la bécane tousse toujours un peu plus...En informatique, une solution pratique et efficace serait le changement total de système (basculer sur Ubuntu par exemple) ou changer le hardware; en politique, l'équivalent fait mal à la tête.

Un projet qui tablait sur une réduction globale des émissions de CO2 de près de 70% d'ici 2050 a été rejeté cette semaine par le Sénat, constitué pour rappel d'élus du peuple, ce même peuple qui est sondé dans les rues et qui accuse son gouvernement d'inaction face aux défis climatiques dont toute la planète à présent réalise l'ampleur et l'importance. Arrêt sur images: les deux candidats à la Présidence des Rednecks, tous deux sénateurs, ont parfaitement snobé le vote! Ils n'y étaient tout simplement pas!
Il faisait peut être trop chaud cette semaine à DC. Je propose donc aux rednecks de voter pour déplacer le site du Sénat en Alaska. Au frais, peut être que leurs cervelles tourneront plus vite....

Motif du rejet invoqué par l'assemblée nationale des irréductibles crétins: risque d'augmentation du prix des carburants et risque de ralentissement d'une économie déjà mal en point. Autre motif possible: le veto menaçant du Président Bush, que je nommerai désormais dans ce blog TUD, soit "The Ultimate Dumbass".

Croissance contre survie!
Croissance contre existence!
Existence contre TUD!

Je rappelle à votre bon souvenir un édito du Monde d'il y a un an qui attaquait frontalement toute forme de mouvement écolo sous prétexte qu'il constituerait un frein automatique à la croissance. L'édito se voulait moralisateur et prétextait même le manque de maturité des écolos pour justifier l'absence d'un débat de fond. Et si le contraire s'avérait vrai? Je parle bien sûr d'une vision à long terme: des aménagements économiques découlant de considérations écologiques pourraient de toute évidence impacter positivement la croissance...

Tout cela est bien joli mais les TUD se multiplient un peu partout à la tête des pays qui pourraient radicalement inverser la tendance.




4 juin 2008

Pointless

Ceci est un macareux moine.