23 juil. 2007

Pour vivre tranquille


Meurtre, vol, fornication, apostasie... des péchés en puissance conduisant à la mort de l'âme. De là à provoquer des comportements pathologiques, le pas est vite franchi et le péché, tel un tatouage, colle à la peau de son auteur jusqu'à la fin de ses jours, indélébile, tuméfiant l'âme, jusqu’à sa mort.

Les croyants, quelle que soit leur religion, sont rongés par la culpabilité, car la religion prône une éthique qui sollicite la conscience. Alors oui, certains, comme moi ou comme toi cher lecteur, philosophes, préfèrent en rire (l’illumination fulgurante du rire ravive l’âme en péril) et continuent d' apprécier leur vie, estimant qu'agir autrement relève de l'hérésie, voire du suicide intérieur. D'autres en revanche, sont rongés par ce souvenir qui gêne, cet acte honteux et inavouable.

Cette catégorie de pécheurs ne connaîtra jamais la paix.

Typiquement, ce genre d'individus semble tout à fait à l’aise dans son milieu de vie, mais les symptômes du péché sont faciles à démasquer : lors d'une réception officielle, lors d'un dîner entre amis ou pendant une réunion Parents-Professeurs, le contexte du péché et son poids se faisant une nouvelle fois ressentir, l'individu subit un flash-back incontrôlable pendant lequel tous ceux qui croiseront son regard n’y verront qu'une âme absente, aspirée dans les limbes des regrets et du remords.
Un pécheur revivant son péché à l’infini.

Un fantôme.


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Illlustration: La Flagellation de Rubens

18 juil. 2007

Imad et le Polaroid du Temps


Imad a douze ans et connaît déjà Derb Ghallef comme sa poche. S’il s’y rend régulièrement, ce n’est ni pour chiner ni pour acheter du «fromage rouge» de contrebande. Ce qui l’intéresse, ce sont les jeux vidéo pirates. Il vient justement de pucer sa nouvelle xbox, et il sait que le seul sur le souk à vendre des jeux vraiment compatibles, c’est « Le Toubib ». Véritable mythe urbain, il est connu pour avoir été le premier au Maroc – et peut être même sur Terre se disait Imad - à avoir pucé avec succès la nouvelle PS3. C’est un mec plutôt cool, la trentaine à peine. Il vit toujours avec sa famille, à deux pas du souk. Pour certains gamins de Joutiya, Le Toubib est un véritable sorcier.

Imad arrive devant l’échoppe du docteur, le cœur rempli d’espoir. Excité comme un fou, il doit toutefois dissimuler son impatience, au risque de voir le coût de la transaction grimper.
La boutique du Toubib, située à la sortie du Derb, face au parking, est plutôt minable : un carré de 17 m² donc l’entrée est définie par un comptoir complètement tordu agrémenté d’un large fauteuil de bureau en cuir complètement usé ; on est agressé par un poster géant de Samourai Showdown collé sur un mur en tôle, quelques amplis pétés et de vieilles carcasses de Super Nes et de MegaDrive jonchent le sol en hemri, tandis que du matériel de bricolage est éparpillé un peu partout dans l’échoppe…Le Toubib se tient debout derrière le comptoir. Il porte une veste de l’armée allemande, un short noir et des brodequins. Par réflexe, il se baisse et sort un carton de CD divers, tous piratés et le propose à Imad, qui coupe net :
«

- Il n’y a que Far Cry The Survival qui m’intéresse. On dit que tu l’as cracké !

- Oui, réponds Le Toubib. Mais je n’ai aucune copie dispo ici. Si tu veux, je vais chercher les CD à la maison et je reviens. Dix minutes maxi.Ca te va ?

- Bien sûr, depuis le temps que je veux jouer à Far Cry. J’attends ici !

- C’est 25 balles pour Far Cry. Y a 2 CD, c’est pour ça.

- D’accord, de toute façon, je peux aller même jusqu’à 100 balles pour ce jeu !

- Alors on fait comme ça. Regarde, tu passes le comptoir et tu te poses sur le fauteuil. Tu touches à rien qui ait l’air d’avoir de la valeur. Si quelqu’un te demande quelque chose, réponds juste que je ne tarderai pas, tu seras gentil.

- Ok, pas de problème. Je ne bouge pas. »

Le Toubib parti, Imad sait que l’affaire est dans le sac. Tout excité, il serre les poings et les ramène à lui en poussant un petit cri de joie. Son coude droit tape accidentellement dans le carton de CD resté sur le comptoir : le contenu se renverse, certains CD quittent leurs pochettes et roulent vers le fond de la boutique. Imad se lève brusquement, range les CD à portée immédiate et cherche des yeux les plus éloignés. Il se met alors à les ramasser délicatement, sachant que chaque CD brisé lui coûtera 10 dirhams. Il parvient finalement à tous les remettre dans leurs pochettes, tous, sauf un seul, parti rouler derrière un amas de cartons posés dans le coin gauche de l’échoppe.

Après avoir poussé quelques consoles, Imad est en train de pousser les cartons pour accéder au disque, quand il découvre un objet qui lui est familier : un polaroid. La dernière fois qu’il en avait vu un, il devait avoir 6 ou 7 ans. Son père avait en permanence dans son portefeuille un cliché de lui et de sa petite sœur pris justement avec un polaroid. Il avait expliqué le système à Imad : un clic et la photo s’imprime directement sur l’appareil. Magique ! Le numérique était depuis passé par là et son père regrettait que les gens se fussent lassés d’un objet pourtant si pratique. Lui-même avait abandonné le sien à la poubelle, les pellicules étant introuvables au Maroc depuis les Jeux de Séoul en 1988.

Imad saisit alors le Polaroid, le pointa vers l’extérieur du magasin, en direction des voitures stationnées puis appuya sans conviction sur le bouton « Shoot ». A sa grande surprise, il restait de la pellicule et un petit carré de papier commençait déjà à s’échapper de l’appareil. Imad extrait délicatement la photo et commença à la faire sécher, comme le lui avait expliqué son père. La photo devenait pourtant de plus en plus claire, mais Imad ne parvenait pas à définir ce qui était représenté. Il avait pourtant visé le parking, mais au lieu de cela, l’image qui apparaissait montrait autre chose : un terrain vague et l’horizon coupé en deux par un palmier géant. Imad se dit alors qu’il s’agissait sûrement d’une vieille image restée captive dans l’appareil. Cette fois, il se tourna vers l’intérieur de l’échoppe, visa les consoles posées à même le sol, et appuya sur « Shoot ». La photo qui en sortit montrait un tas de casque multifonctions avec une visière bleue et un kit de transmission micro oreillette. Le casque en question portait l’inscription « Le Toubib Hardware » ainsi qu’une référence : 2763/Fp.

Imad se frottait les yeux tellement le cliché paraissait réel. Persuadé d’être le dindon d’une farce bien pensée, il reprit le Polaroid, et le braqua alors vers son visage. « Shoot » ! La photo qui en sortit montrait un visage d’enfant, le sien à l’âge de 7 ans. Imad, incrédule, lâcha brusquement l’appareil, qui se brisa légèrement au contact du sol. C’est précisément ce moment que choisit Le Toubib pour faire son apparition :

«

- Je croyais pourtant t’avoir dit de ne rien toucher ! Ah les gosses d’aujourd’hui, vous ne tenez pas en place ! Le Toubib se penchait pour ramasser les restes du Polaroid.

- Je peux te rembourser. Je vais chercher mon père, il te remboursera, dit Imad tout en essayant de dissimuler des petits sanglots.

- Ne t’en fais pas, va. Je peux le réparer, et j'en ai même un autre. Le Toubib souriait. Je vais te montrer ce dont cet appareil est vraiment capable. Viens voir.

- Je suis déso…

- Laisse tomber je te dis ! Le Toubib riait à gorge déployée. Jamais Imad ne put penser qu’un commerçant de Joutiya puisse être aussi tranquille, si détaché par rapport à sa marchandise.
Ecoute petit, reprit le Toubib, ici, tout se casse et tout se répare, tout se prête et finalement rien ne reste. Hormis les souvenirs. Et je suis sûr que tu en as à revendre, je me trompe ?

- Non, c’est vrai. Imad était happé par les propos du Toubib.

- Et si je te disais que je peux te montrer tout, ton enfance, ce que tu faisais hier à l’école pendant la récréation, où même ce que tu feras demain ?

- Pardon ? Je ne comprends pas.

- Alors regarde. Et ne dis rien.» Le Toubib paraissait sûr de lui…

Le Polaroid est un appareil équipé très simplement : un bouton pour prendre la photo, un autre pour dérouler ou enrouler la pellicule, et enfin, le bouton du flash. Le modèle du Toubib était inédit, il l’avait trafiqué lui même et après maintes modifications, y avait ajouté 3 nouveaux boutons : un bouton P, un bouton Pn et un bouton Fp.
Quand on presse le premier, le Polaroid a la capacité de plonger dans la mémoire de la chose visée et l'aspirer, qu’elle soit de forme humaine ou non.
Le bouton Pn lui, permet de prendre des clichés du présent, tout en les embellissant.
Le dernier bouton est la véritable prouesse technique signée Le Toubib, car il a la particularité de happer les vibrations des cordes de l’espace temps pour restituer une image fidèle d’un futur éventuel.

«

- Incroyable, Imad n’en revenait toujours pas.

- Et si je te dis que tout à l’heure, quand tu t’es pris en photo et que l’image était la tienne 5
ou 6 années plus tôt, tu étais en mode Fp ?

- Ben impossible, c’est une photo de moi dans le passé. C’est sûr, je dois avoir 7 ans sur cette photo ! Donc à la rigueur, j'étais sans le savoir en mode P.

- Non, Imad. Tu te trompes. C’est bien ton image future. Car tu es comme moi, comme tous ceux qui aiment les jeux vidéo. Tu es un grand enfant et tu le resteras, pour toujours.

- Je ne vais donc jamais grandir ? Imad ne comprenait décidément plus très bien…

- Si, bien sûr. Tu grandira, fondera un foyer, paiera tes impôts, enterrera tes parents et tes meilleurs amis, mais au fond de toi, tu resteras toujours le même enfant que la vie ne cesse d’émerveiller. Debout à présent!»

Imad se réveilla en sursaut, le fauteuil était décidément bien trop confortable, assez en tout cas pour piquer un petit roupillon ! Il était toujours seul dans la boutique du Toubib. Rien n’avait bougé, la boite de CD était toujours posée sur le comptoir, les cartons à leur place et les consoles en l’état. Il regarda alors sa montre, une bonne demi-heure s’était écoulée: il s'était bel et bien endormi! Il quitta alors le fauteuil et se dirigea vers le tas de carton pour vérifier que le polaroid y était bien : rien, il n’y avait rien.

Le Toubib était de retour, il tendait le CD de Far Cry à Imad, qui lui dit :

«

- Dis moi, il y avait quoi avant ici ?

- Tu parles de mon magasin, petit ? Le Toubib ne cessait de lui sourire.

- Non je parle du souk. Il y avait quoi à la place du souk ?

- Je ne me souviens pas très bien, mais j’imagine que c’était un terrain vague, avec peut être quelques palmiers. Toute la ville devait être comme ça il y a 50 ans. Pourquoi donc?

- Je crois que je me suis endormi. Désolé. Je n’ai pas réalisé…

- Pas grave. C’est de ton âge, et puis faut considérer l’émotion aussi : tu as passé un moment à tourner dans le souk avant de venir me voir, et tu sais que ce jeu est différent de ceux auxquels tu as pu jouer jusqu’ici, n’est-ce pas ? C’est pour ça que tu l’attends si impatiemment, non ?

- Oui, c’est un jeu de tir à la première personne, un monde d’adulte, violent, sanglant même. Mais extrêmement réaliste. Le jeu s’inspire des guerres réelles actuelles en Afrique et au Proche Orient.

- Exactement, répondit Le Toubib. Mais n’oublie pas, tu resteras toujours un petit homme. C’est l’image que ton âme te renvoie, et tout le monde, avec de la volonté, peut la voir. Même hors du temps, dans tes rêves, ton passé, ton présent, ton avenir. Alors continue de voir la vie comme tu le fais si curieusement, avec des yeux d'enfant. D'ailleurs, regarde, j'ai un truc qui peut t'intéresser : c'est un casque pour les FPS que je suis en train de bricoler. Je rêve d'en produire en série. Regarde la visière bleue, pas mal non? Mais je ne suis qu'un petit commerçant du Derb, sans espoir, alors tu sais...

- Détrompe-toi, lui dit alors Imad. J'ai vu une partie de ton avenir, tes efforts porteront leurs fruits un jour, je t'en donne ma parole!

- Et comme on dit : la vérité sort de la bouche des enfants... à bientôt petit!»

16 juil. 2007

A la découverte du nationalisme


Je vous invite à découvrir un monde de rire et de pleurs: le nationalisme. Rejoignez-moi sur le Forum Nationaliste Français : c'est plus qu'une communauté, c'est une raison de vivre!
La preuve, mon nick sur le forum c'est "Le Maréchal". Avec un étendard imaginnaire pour faire vrai. Je suis un Manant.

Au départ, il s'agissait seulement d'exciter les nationalistes, avec l'aide d'un pote de Nancy. L'objectif était de devenir l'un des leurs (c'est réussi) pour mieux les mettre face à leurs contradictions. Du trolling poisseux.

Typiquement : un post sur les 3 personnages historiques favoris.
Où l'on réalise que les fachos du FN sont tout de même bien calés côté histoire et culture G : les 12 étoiles du drapeau de l'UE correspondent aux étoiles de Marie dans la Vision de l'Apocalypse, enfin...Ils en connaissent vraiment un rayon.

Sur ce thème donc , on a les réponses classiques : Napoléon, Charles Martel, Jeanne d'arc, Clovis, Léon Degrelle... accompagnées d'agréables commentaires appuyant avec force la proposition du membre : " Eh bien, moi je suis Soldat par la grâce de Dieu et pour Sa plus grande Gloire" ou encore "On peut et doit, dans certaine circonstance servir Dieu par sa Famille et Patrie mais toujours en oeuvrant pour Sa plus grande Gloire et occasionnellement, notre Salut. ". Sans parler des émoticons Croisades Style...

Pour les provoquer je réponds : Pétain, Marie Antoinette, et Zinedine Zidane.
On me somme de m'expliquer (Modérateur du forum) , j
e réponds alors un truc douteux : "Qu'on le veuille ou non, Zidane a marqué l'histoire de la France. C'est un peu grâce à lui qu'on tient notre unique et historique coupe du Monde. Donc il est entré dans l'histoire en meme temps que la France. Donc c'est un personnage historique. En tout cas, dans 100 ans il le sera...cqfd ou non?"

Ensuite, ils se sont déchainés : " Zidane étant la goutte (de sang kabyle) faisant déborder le vase... "

Je continue la provoc en postant ça : "Je sais pas si vous avez suivi cette info. Le MRAP critique la définition du colonialisme éditée dans le Petit Robert.
La voici :
- Colonisation : mise en valeur, exploitation de pays devenus colonies

- Coloniser : coloniser un pays pour le mettre en valeur, en exploiter les richesses.
Le MRAP estime que le Robert cautionne et glorifie le colonialisme.
Qu'en pensez-vous chers camarades?"

Mes chers camarades m'ont alors répondu : "
Algérie française !!! OAS Vaincra !! la corde pour les traitres !!!", etc.

L'Islam, quant à lui, est traité de la manière la plus brute qui soit :
"Mort plutôt que musulman !"

Les mariages mixtes : " Je suis dernièrement allé à Paris, et je peux te dire que j'ai été terrifié de constater le nombre important de couples interraciaux...dans cette ville, quelque soit l'endoit ou tu jettes ton regard tu as une bonne brochette d'allogènes! " ET " Oui c'est clair qu'un bâtard ne produit rien de bon: A cheval sur deux cultures et deux races, il ne sait pas où il en est, il passe sa vie à se chercher une famille, un élément d'identité auquel il puisse se rattacher. Un bâtard racial est souvent enclin à la violence, au rejet de la société dans son ensemble et surtout à la dépression. Bref, une vraie chance pour la France!!"

Autrement, jeudi dernier, Tintin au Congo officiellement
jugé raciste et relégué au rayon adultes




12 juil. 2007

Yellowcake canin


L'an dernier, quand je tapais "Armée Marocaine" sur Google, le site m'incitait poliment à essayer plutôt "Armée Américaine". Assez drôle en effet. Genre : si vous voulez des infos sur l'armée marocaine, passez votre chemin et extasiez vous sans honte aucune devant la grandeur de l'armée américaine, il y a plus de liens dispo. Ave W, avé!
Autre interprétation, mais maroco-marocaine celle-ci, à l'intention de nos frères ennemis algérois (et pas algériens, parce que les kabyles nous aiment eux!) : le Maroc et les EU sont deux pays frères! Tu touches au Maroc, tu te prends des Titans dans ta gueule.

Aujourd'hui, même recherche; où l'on apprend avec soulagement que notre armée a renouvelé son armement, soutenue par l'UE (et par nos impôts directs). Plus aucune indication vers des infos concernant l'armée US. Nous ne serions donc plus frères? Heureusement, j'ai mis un Titan de côté, au cas où...

D'après Snoopy, mon chien, quand un résultat de recherche sur Google change aussi radicalement - on passe de 0 info à un détail chiffré de l'armement actuel, sachant que pour faire un inventaire militaire, il faut compter 6 à 9 mois de travail - c'est que la réalité est 2 à 3 ans en avance sur ce qu'on peut lire actuellement sur le net. Je crois que Snoopy veut lancer un débat stérile... La méfiance est clairement de mise. Je tape donc sur Google "Soldat Marocain", pour me rassurer. Le résultat est ici.


ps sans aucun rapport : hier j'ai joué à L'émission impossible sur Rabat chaine inter, et je suis en finale pour gagner un lecteur mp3. I'm happy (Droopy Style).

ps pouvant déboucher sur un rapport sexuel : je cherche une femelle Shi Tzu pour mon chien

ps3 : le prix de la console baisse de 20%.

5 juil. 2007

Conformisme à la con : le Lit de Procuste

Voilà, suite à demande, voici mes réponses au questionnaire de Procuste.

Pour ceux qui ont un Google-Elbow, Procuste, c'est le cousin germain grec de Proust, sauf qu'il s'est fait prendre en gang bang par une bande de keublas du 92, et depuis il nous les casse pour que tout le monde reconnaisse les dommages causés par un gang bang à un petit anus tout délicat de grec désanchanté.

Lmouhim, here i go (j'ai un souci de taille (aie!), CTRL+ pour agrandir la police).

Premières lectures :

- Ma Première Encyclopédie (Disney): je l’avais achetée avec mon père au Salon du Livre à Casablanca, en 1984. Enorme souvenir. J'ai tout de suite aimé lire.

- Les 10 premières page de la Méthode Rose, manuel de piano pour débutants : 10 pages qui résument l’histoire de la musique classique, juste avant les partitions. J'ai du lire ces pages au moins 1.000 fois. Sans déconner.

- Oui-Oui. Mais pas bcp. Ensuite, je suis rapidement passé au trip Club des Cinq puis Clan des Sept.
Un grand merci donc à Enid Blyton : Claude du Club des 5 a été la première fille pour laquelle j'ai ressenti des choses vraies et intenses

- BD : J’aime Lire, L’Islam en Bande Dessinée, Les Aventures de la Calypso (Cousteau en BD), Les Sextraordinaires aventures de Zizi et Peter Panpan (je le chipais à mes parents genre tous les jours), Gaston Lagaffe puis Boule et Bill. Ensuite Marvel...

- Premier vrai livre jamais lu (ni un truc de l’école ni un truc obligé à lire) : Moby Dick . D'ailleurs, c'est quoi la morale de ce livre?


Les 4 écrivains que je relirais encore et encore :

Murakami Ryu, Jack Finney, Bret Easton Ellis, Amin Maalouf.
4 styles différents, 4 visions du monde que j'aime.


Les 4 auteurs que je ne lirais probablement jamais :

Benard Henry Levy, sa femme, Jean Philippe Toussaint et enfin, les deux imposteurs que sont les Frères Bogdanov.


Les 4 Livres que je lis en même temps :

2 en ce moment, plus, je perds mon temps, j’en ai fait l’expérience : les Bienveillantes (Littell) : j’en suis à 20 pages (je sais pas si je vais y arriver) et Miso Soup (Murakami) : il me reste une trentaine de pages, je le finis ce soir, j’adore avoir des flash hardcore avant de dormir.


Les 4 livres que je lirais

J’ai compris qu’ici on pouvait parler de bouquins jamais lus ou alors commencés mais mis de côté.

Le Coran, La Torah, Le Pendule de Foucault (Umberto Eco, je l’ai mais j’ai des dicos trop récents, y a pas certains mots !), L’Infini dans la Paume de la Main (commencé, pas fini…je le regrette souvent d’ailleurs, preuve que lire plusieurs bouquins en même temps is an heresie).

Les 4 livres que j'emporterais dans une île déserte:

- Un dictionnaire

- Un bon bouquin de Yoga

- L’Infini dans la Paume de la Main

- Comment survivre sur une île déserte / Comment prendre son pied avec tout ce qu’on peut trouver sur une île déserte


Les premiers mots que j’aime:

Longtemps, je me suis couché de bonne heure. (Proust)


Les derniers mots de j’aime :

Probablement la chute de Less Than Zero (Ellis) : It was time to go back. I had been home a long time.It


PS : pourquoi 4 choix possibles et pas 3 ou 5. Sachant que chez les japonais, le 4 est le chiffre de la mort...enfin