23 juil. 2007

Pour vivre tranquille


Meurtre, vol, fornication, apostasie... des péchés en puissance conduisant à la mort de l'âme. De là à provoquer des comportements pathologiques, le pas est vite franchi et le péché, tel un tatouage, colle à la peau de son auteur jusqu'à la fin de ses jours, indélébile, tuméfiant l'âme, jusqu’à sa mort.

Les croyants, quelle que soit leur religion, sont rongés par la culpabilité, car la religion prône une éthique qui sollicite la conscience. Alors oui, certains, comme moi ou comme toi cher lecteur, philosophes, préfèrent en rire (l’illumination fulgurante du rire ravive l’âme en péril) et continuent d' apprécier leur vie, estimant qu'agir autrement relève de l'hérésie, voire du suicide intérieur. D'autres en revanche, sont rongés par ce souvenir qui gêne, cet acte honteux et inavouable.

Cette catégorie de pécheurs ne connaîtra jamais la paix.

Typiquement, ce genre d'individus semble tout à fait à l’aise dans son milieu de vie, mais les symptômes du péché sont faciles à démasquer : lors d'une réception officielle, lors d'un dîner entre amis ou pendant une réunion Parents-Professeurs, le contexte du péché et son poids se faisant une nouvelle fois ressentir, l'individu subit un flash-back incontrôlable pendant lequel tous ceux qui croiseront son regard n’y verront qu'une âme absente, aspirée dans les limbes des regrets et du remords.
Un pécheur revivant son péché à l’infini.

Un fantôme.


---------::--------

Illlustration: La Flagellation de Rubens