31 janv. 2006

Amalgames

Une certaine presse - danoise- a jugé bon d'organiser un concours de caricature du prophète de l'islam. Leur prétexte ? Tester le degré d'autocensure des artistes sur l'Islam. J'ai vu les dessins, ils ne brillent pas pas leur finesse. Le prophète y est présenté comme un super ben laden, surarmé et au regard menaçant. Provoc réactionniste danoise? J'en sais rien.

On le sait tous, il est formellement prohibé de reproduire le prophète sous quelle forme que ce soit. Tous les musulmans se plient à cette règle. C'est dit, passe. (pourtant, on trouve des représentation du prophète Mohomet dans l'aire culturelle persane, voir ci-contre !)



Je ne demande pas aux journaux de se conformer à nos interdits religieux, pas du tout. Ce que je souhaite, c'est le respect et éviter si possible d'être outrancier.
Il se trouve malheureusement que l'occident vit en démocratie, avec un postulat fasciste comme ciment social : la liberté de pensée et d'expression est un droit inaliénable. Et tout le blabla qui en découle.

Exemple : si t'es danois issu de la majorité de ton pays, et que t'en as marre de voir du bougnoul chez toi, tu peux organiser un évènement spécialement conçu pour faire enrager cette minorité et te dissimuler ensuite derrière ce bouclier du mensonge qu'est la laicité, avec une épée d'inquisiteur : la liberté d'expression pour frapper encore plus fort.

It's amalgame time baby!

Le fait est que les caricatures sont à même de faire sortir de leur calme plusieurs oulemas reconnus pour leur sagesse et la modernité de leurs propos. C'est dire. Une limite a été franchie. La provoc entraine un binz pas possible.

Il faut dire aussi qu'on vit dans un monde ou s'enculer entre personnes du même sexe est devenu un acte de prise de position politique, qui alimente un sytème de marketing électoral, spécifique, différentialiste, sans précédent.

Ma liberté d'expression me pousse à écrire les mots qui suivent : saloperie de monde de PD blancs, vous nous faites chier. Je gagne rien en disant ça. Je déploie de la haine, c'est inutile, destructeur et irrationnel. Ce n'est pas moi qui ai écrit ces lignes. Ou alors, un autre moi.

Aux journalistes (race à exterminer, parceque finalement, ils ont eu leur chance) : What goes around comes around. (on récole ce qu'on sème)

Alors qu'on se le dise, le monde change encore plus au fur et à mesure que les jours passent.
J'adore la BD et les caricatures, mais qu'on fasse passer notre religion pour la religion des bombers, y a des limites.