Champions du Monde
Il paraît que le principe de base dans tout sport c'est de scorer plus que son adversaire. Que ce soit au basket,au ping pong ou au curling, tu dois scorer plus. C'est la loi. C'est comme ça.
Pourtant, chez nous, on ne se plie pas toujours (ou toujours pas?) à cette règle. Nos matchs sont des pièces de théâtre à l'issue certaine : pas de happy end, pas d'éclats de joie, mais plutôt un sentiment de "j'ai un arrière goût de moisi dans la bouche". Le caractère principal quitte la scène, acclamé mais blessé, meurtri dans son amour propre. Il a pourtant planté autant de dagues que son ennemi. Mais celui-ci ne vacille jamais, il continue son chemin, comme si de rien n'était. La quête de l'ennemi continue. La sienne est soumise au conditionnel, hypothéquée.
Notre héros peut alors reprendre son introspection. Le suicide collectif est proche.
La gentillesse n'excusera jamais la connerie. Parcequ'on est vraiment très gentils, de gentils petits lions de l'Atlas qui rentrent encore une fois chez eux bredouilles, la queue entre les jambes. On fait pitié aux autres, on manque de chance, mais on ne démérite jamais.
Nous sommes les champions du Monde du mérite.
Nous sommes les champions du Monde du sport émotionnel.
Sur la base de critères purement non-sportifs, notre équipe est déclarée championne du monde au foot, tandis que le Basket Racing Club de Triffouillis-les-Oies en France, est proclamé Vainqueur de la coupe internationale des clubs.
Parceque le sport n'est pas une science exacte.
Parceque le sentiment de victoire est ce qui différencie un peuple de loosers d'un peuple successful.
Parceque la victoire soude un peuple, la défaite produit l'effet inverse, indésirable. (un courant philosophique actuel prétend pourtant l'inverse : seul l'échec permet de réunir les peuples, le sentiment de victoire est éphémère, la défaite elle, marque ses victimes au fer rouge, etc.)
Parceque se sentir fort dans la victoire est une réaction chimique.
Champions du Monde des coeurs, champions de pacotille, le sport national, ça craint.
Fin alternative à ce post : les matchs de l'équipe nationale ressemblent à un film porno suédois des années 70, avec plein de poils partout, où le mec bande mou tout le film, et comble du ridicule, le mec n'éjacule même pas, jamais.
Note : brouillon écrit avant le dernier match de poule de la CAN, je le retire si on gagne la CAN.
Note 2 : étant donné le score contre la lybie (méritent même pas de majuscule ceux là), je maintiens ce que j'ai dit et écrit.