23 févr. 2006

2007 : année de la Vertu


Dans un peu plus d'un an, le gouvernement va changer. Complètement? De nouvelles têtes? On verra bien.
Pour le moment, les acteurs politiques sont tous pris de frénésie, ils s'activent : fusion de partis, démissions et renvois spectaculaires, changement de positions, programmes en cours de chiffrage, etc. C'est le branle-bas de combat.

Evidemment, ce remue-ménage semble profiter aux intégristes. En effet, la situation économique du pays inquiète la frange active de la population, tandis que l'autre a coulé ses pieds dans le ciment, déprimée, tant le contexte géopolitique (social?) international semble peser lourd sur ses esprits.

Cible désignée des intégristes : les pauvres du pays scandalisés par l'intervention des ricains en Irak, ces pauvres qui soutiennent le dernier héros arabe (Saddam), ces pauvres qui souhaitent la mort des tous les juifs et la destruction d'Israel, ces pauvres qui voient en tsunami et grippe aviaire la manifestation de la colère de Dieu. Ces pauvres qui finalement, se font traiter de terroristes par un occident pseudo-libre et faussement démocratique.

C'est en somme la situation actuelle : les intégristes vont profiter du malaise psychologique des masses pour monter au pouvoir. "Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte ; sous un mauvais gouvernement, la richesse est aussi une honte."

Notre pays est donc dans une configuration assez inédite : mauvais gouvernement, pauvreté galopante, nouvelle richesse honteuse, insolente. La présence de poison est connue depuis toujours, ele demeure pourtant flagrante.

Voici le remède.

Néolibéralisme pour parer l'extrémisme

La stratégie de développement national va révolutionner ce pays. Il s'agit tout bonnement d'un business model nouvelle génération pour une nation ambitieuse. La résolution de problématiques sectorielles, la simplification des relations d'échanges internationaux, la hausse du PIB, la création de centaines de milliers d'emploi : voici l'impact futur de notre nouvelle feuille de route.

Le simple fait que le gouvernement actuel engage l'Etat, à travers la signature de conventions stratégiques budgétées avec le privé, suggère une embellie politico-économique. L'Etat aura donc, dans le bon sens, les mains liées, obligé de faire du bon boulot pour satisfaire l'électorat nouveau, électorat informé, qui exige un reporting régulier sur l'évolution de ses conditions de vie et de développement humain.

Ensuite et en résumé, il s'agira de se sortir les doigts du cul et de commencer à travailler dur.

Quelque soit le parti qui remportera les élections ( et tout pousse à croire qu'aucune majorité ne se détachera, que 2 à 3 partis vont dominer la partie), il ne pourra sans doute jamais remodeler l'esprit politique national futur. Il sera simplement là, staffé, force de travail, nombre de jour/homme.
En cas d'échec, le peuple lui infligera une correction nouvelle génération, une correction aux urnes.

Pas de temps pour les regrets (!), parce que le peuple est au courant des chantiers actuels. Les gens attendent des retombées directes, facilement évaluables et critquables. Fini le temps des embrouilles. Accueillons la vertu à bras ouverts.

Confucius : "L'homme supérieur c'est celui qui d'abord met ses paroles en pratique, et ensuite parle conformément à ses actions."

C'est finalement l'homme nouveau que mérite ce pays, non?

RDV dans un an pour tirer tout ça au clair...